Suite à mon texte existentiel de début d’année on pourrait croire que je veuille continuer mon introspective de groupe pour creuser un peu plus loin sous l’épiderme de la LFA et de l’univers dans lequel nous baignons. Mais étrangement moi qui a l’habitude de trouver mon titre pour donner une direction à mes écrits, je me trouve là, aveuglé par la blancheur de ma page comme si paralysé par la poudrerie qui assiège la cité. Comme si toutes les pendules visaient le nord, je ne trouve pas mon chemin et le titre pour me sortir de cette nordicité. Donc à faute de direction je vais tout simplement vous étaler quelques points utile à savoir pour s'y retrouver dans votre ligue.

Nous vivons tous des vies surchargées depuis l’avènement des multiples plateformes de communications tels les courriels, réseaux sociaux et nos cellulaires qui semblent tant captiver certains d’entre-nous. Plus rejoignable que jamais mais plus seul aussi. Disons que le niveau de stress a monté d’un cran depuis qu’ils font partie de nos vies tout en diminuant notre niveau d’attention. Tout semble se faire en surface et à voir les gens déambuler sur les grosses artères de nos cités avec leur nez dans leur écran, on croirait que les zombies sont du monde du réel. C’est triste en fait ce niveau de conscience globale, des gens embarquent dans des mouvements variés pcq c’est la mode du moment, ça « like » tout sur leur passage pour pas manquer le bateau numérique. C’est en fait leur vie qu’ils ou elles manquent en vivant celle-ci à travers un écran, à travers ce miroir narcissique qui n’a pas de limite. Toutes ces incessantes perturbations nous éloignent de nous même car malgré une forme de solitude mentionnée plus haut, il est difficile de se trouver un espace à soi, à moins de se « déplugger ». Ça paraît simple mais dépendant de notre réalité et nos obligations ce n’est pas toujours possible. Pour d’autres c’est carrément une addiction, une dépendance voir une drogue numérique qui calme l’âme comme la cigarette pour d’autres.

Il est clair que plusieurs d’entre nous ont rêvé tout jeune de devenir joueur de hockey professionnel et de jouer pour la Sainte Flanelle ou autres équipes de notre cœur. Pas tous mais plusieurs j’en suis convaincu. Donc de dire que le hockey est au cœur de nos vies même en tant qu’adulte n’est pas exagéré même pour ceux qui ont des enfants ou des emplois exigeants. Le hockey comme le soccer, basket ou tout sport d'équipe, façonne nos vies et les agrémente comme les envenime lorsque nous nous retrouvons dans des équipes avec des gars ennuyants qui en plus ne partagent pas notre vision de la vie et de la « game ».

Durant la pause forcée de la dernière semaine due à un tournoi à l’aréna du collège Notre-Dame l’administration de la Ligue Fédérale des As n’a pas chômé et ce, particulièrement du coté de la discipline, se voyant dans l’obligation de ramener à l’ordre les membres des Barbares et des Météores qui ont dépassé les bornes de ce qui est acceptable dans une ligue de hockey compétitive qui se veut amicale, suite à des incidents lors de leur rencontre du 2 décembre dernier. En plus des avertissements généraux aux deux formations, certains joueurs ont reçu des lettres personnelles car dans leur cas des plaintes formelles avaient été portées à leur endroit par des membres de la ligue.

C’est rare que j’écris à chaud mes textes pour le journal LFA mais j’arrive de la conférence de presse pour l’exposition PASSION HOCKEY au musée Pointe-À-Callière où la Ligue Fédérale des As est fièrement exposée et où elle affiche ses couleurs. Cette exposition est tenue en partenariat avec le musée Canadien de l’Histoire, les Canadiens de Montréal en lien avec le centenaire de la Ligue Nationale de Hockey. La LFA a fait beaucoup de chemin en quatre ans d’opération pour se retrouver aujourd’hui parmi les grands. Sans croire que nous aurons un jour notre place au temple de la renommée, malgré avoir redessiné les balises de ce qu’une ligue de sport amateur bien gérée avec une vision singulière peut être et devenir (comme nous n’avons pas fini de vous en mettre plein la gueule), c’est quand même le fun de réaliser que nous aurons fait partie de cette grande première Montréalaise et que des milliers de gens verrons nos logos et nos couleurs dans l’enceinte d’un musée au cours des prochains jours. Je vous invite à visiter l’exposition pour y découvrir tous ses trésors, ça vaut le déplacement !

Après deux mois de hockey et quelques petits ajustements « along the way » nous arrivons à la période des échanges dans la Ligue Fédérale des As. Dans le passé nous avons réussi à créer la parité au sein de la ligue à travers des échanges qui ont vu à chaque saison plusieurs équipes se battre pour remporter le trophée Tremblay remis aux champions de la saison régulière. Ceci dit, les échanges non pas toujours eu les effets escomptés et ont souvent vu un mécontentement de certaines équipes qui se sentaient flouées.

Après avoir terminé mon texte pour le babillard LFA de notre journal, j’ai appris le décès de Robert Girard, un ami hockey de plusieurs d’entre-nous. Bob a joué 7 saisons dans la LNH à l’époque ou ça jouait dur et où il fallait garder la tête haute. J’ai fais sa connaissance au début des années 2000 suite à un accident lors d’une partie amicale ou je me suis éclaté le genou. Malgré que je connaisse bien d’autres gars dans la chambre c’est lui qui s’est porté volontaire, avec un autre, pour me ramener chez nous comme je ne pouvais plus conduire. Au fil du temps, avec son acolyte François, nous avons fait des plans de voyage et je les ai finalement rejoins au Mexique en 2016 où nous avons passé deux super semaines et ce bien avant que le cancer ne se déclare. Bob était un exemple à divers égards dont une forme physique et des habitudes alimentaires exemplaires. Il était remplis de gentillesse et de bonté, caractéristiques peu communes de nos jours. Son sourire et sa présence nous manquera. Salut Bob !